dimanche 31 janvier 2016


Cette petite miette du web est une sorte d'extension poétique de moi-même, mais aussi un exutoire triplée d'un journal absolument pas intime. C'est également la traduction concrète d'une décision prise en ce début d'année 2016 de (modestement) renouer avec mes copains les mots et les rimes.

En 2012, j'utilisais tout ce que j'avais pu déverser sur un autre blog pour former un petit recueil très noir et très imparfait mais dont je reste toute boursouflée de fierté, puisqu'il est désormais ici, c'est-à-dire à la portée de n'importe quelle petite tête curieuse. Ensuite? Ensuite j'ai rédigé une thèse sur les mécanismes d'altération des verres en présence de microorganismes. Voilà. Et je suis également vachement fière de ce gros pavé indigeste.

J'ai dû écrire deux textes un peu travaillés en trois ans. Je ne dirais pas que c'était faute de pouvoir trouver le temps, car le temps de faire quelque chose qu'on aime se trouve toujours. Je dirais plutôt que je me suis consacrée à d'autres choses, notamment 1/ m'extasier sur le fait d'être capable d'utiliser mon cerveau pour produire des trucs scientifiquement intelligents, 2/ lire des livres, 3/  regarder des films et 4/ fonder  un girls band et chanter des chansons qui parlent très souvent de marcher dans la forêt ou de s’asseoir au bord de la rivière (avec l'intention de s'y jeter dedans, selon les interprétations). Faire tout ça (et continuer à faire tout ça!), c'était et c'est simplement trop cool. Et après ces trois années, c'est avec une certaine émotion que je réalise que je suis plutôt ok avec la personne que j'incarne/suis aujourd'hui.

Tout est encore très flou alors que je balbutie ce billet d'introduction mais je crois bien que j'aimerais réunir à cette adresse un ensemble de textes et de photographies dont je serais l'auteur, ainsi que des inspirations diverses. Pas de mode, pas de photos de sneakers ni de burgers ou de benedict eggs, tout ça ne quittera pas instagram, j'en fais la promesse. Le Water-Lily project, c'est une nouvelle parcelle que je compte noircir/colorer de mes bêtises, pour renouer avec ce petit fantôme de moi-même qui écrivait des poèmes dans lesquels il trucidait des poupées, des hérissons ou racontait la vie des pommeaux de douche. Et l'aider à se sentir un peu mieux. Quand même.